Qu’est-ce que la co-dépendance ?

Une personne souffre de codépendance quand elle se laisse affecter par le comportement de l’autre et est obsédée par la maîtrise de ce comportement. Cette situation implique d’attribuer une priorité plus basse à ses propres besoins, tout en se préoccupant de manière excessive des besoins des autres. Elle finit par avoir des conséquences négatives sur les relations en question et sur la qualité de vie de cette personne. Si elle ressent de la culpabilité et a une fâcheuse tendance à se dévaloriser, la personne codépendante se sent souvent responsable du comportement destructeur de l’autre jusqu’à, parfois, remettre en question son propre équilibre psychique. La codépendance affective est souvent confondue avec la dépendance affective et sexuelle car ces troubles sont très proches et peuvent être complémentaires.

Même s’il n’existe pas de prédispositions naturelles à la codépendance, on observe un pattern. Les épouses ou enfants d’alcooliques, les personnes qui ont grandi dans une famille rigide et dogmatique, et les victimes de maltraitance (physique ou émotionnelle) ou de sévices sexuels sont susceptibles de développer ce trouble comportemental. Notons encore que la codépendance peut apparaître dans tous les types de relations : familiales, professionnelles, amicales, amoureuses ou sociales. C’est pourquoi il faut bien connaître ses symptômes pour être capable de la diagnostiquer, chez soi ou chez un ou une proche.

Suis-je souffrant de co-dépendance ?

Liste des symptômes

  • Faible estime de soi.
  • Tendance à prioriser les besoins et les désirs de l’autre avant les siens.
  • Difficulté à exprimer ses sentiments.
  • Difficulté à dire non et à faire confiance.
  • Peur de se retrouver seul et d’être rejeté par les autres.
  • La personne codépendante est frustrée si elle ne peut pas contrôler l’autre.
  • La codépendance s’accompagne souvent d’autres addictions (drogues, alcool, jeux) mais pas toujours.
  • Humeur changeante : des phases de tristesse succèdent aux périodes de bonheur.
  • Ce trouble concerne plus fréquemment les femmes que les hommes.
  • Maladies associées à la codépendance: dépression, obsessions, abus de substances, migraines, ulcères, hypervigilance, etc.

Nos témoignages

Je me sens bien ici parce qu’on n’a pas de jugement entre les patients et qu’on fait même attention aux soucis des autres. Je sens que le travail que je fais me change et pour l’instant rien n’est difficile, au contraire je vois la vie en rose.

E. 15 ans (anorexie)

C’est plus facile de se retrouver dans une maison plutôt qu’un hôpital. L’ambiance est bonne et les groupes sont très utiles. Ils me permettent d’apprendre à avoir une nouvelle vision des choses ; bien que je trouve encore difficile de laisser tomber mon masque, de parler de moi et de mon état. Et quand il y a beaucoup de monde j’ai de la peine à créer des relations avec les autres.

M. 21 ans (trouble alimentaire)

Moi ce que j’aime bien à la Clinique c’est les groupes « humeur du matin »,
« gestion des émotions », « prévention de rechute » et surtout « table de ping-pong » et le baby-foot. C’est des moments qui m’aident à me poser des questions sur moi-même et à me cadrer. Mais ce que je ne trouve pas facile c’est d’être coupé de ma vie sociale à l’extérieur de la Clinique.

S, 15 ans (addiction au jeu)

Je trouve que le cadre, l’atmosphère et la convivialité sont très agréables. Le soutien thérapeutique, les groupes et le suivi du psy et des coachs sont très importants. Je peux dire que la Clinique m’a sauvé et que je reçois de la sécurité et du soutien d’un autre type que ceux de mes amis et ma famille. Mais je vois que j’ai encore de la difficulté à demander de l’aide et à m’exprimer lorsque je me sens mal. Du coup, j’ai de la peine à me faire une place dans les groupes, d’autant que certains patients parlent beaucoup et dans ces moments j’ai le sentiment de passer en second plan. Sinon, ce qui me manque ce sont des repas végétariens.

A. 30 ans (trouble alimentaire)

C’est un lieu formidable car le personnel est toujours disponible quand on en a besoin et les relations dans les groupes sont agréables. Cela m’a apporté une certaine stabilité au niveau de ma toxicomanie et j’ai le sentiment que je vais pouvoir refaire des projets et reprendre ma vie en main. En revanche, il m’est difficile de ne pas pouvoir consommer et la vie en communauté n’est pas ce que je préfère.

J. 41 ans(addiction à l’héroïne)

Je trouve qu’on est très bien entouré et protégé dans la prise en charge de notre addiction. Le personnel infirmier est disponible et à l’écoute de nos besoins. J’ai le sentiment d’être soigné, de me refaire une santé et que lorsque je sortirai, je serai au top de ma forme physique et surtout complètement guéri de ma dépendance. Je me suis très vite adapté à ce cadre, aux autres patients et au personnel. Toutefois, ma femme, mes enfants et mes amis me manquent et malgré les groupes, je trouve parfois les jours très longs.

A. 42 ans (addiction à l’héroïne)

Ce qui me convient ici ce sont les entretiens avec les psychologues et les coachs, les groupes et, en général les moments de partage et les repas. J’ai le sentiment d’arriver à être en relation avec les autres. Par contre, je vis mal le partage de la chambre et tous les aspects restrictifs des sorties, des contrôles systématiques de l’alcool dans les sacs et occasionnellement dans les chambres.

F. 44 ans (dépendance affective)

La plupart du temps il y a une bonne ambiance et les groupes m’apportent beaucoup. J’espère être capable d’utiliser tous les outils qu’on me donne à ma sortie. Mais ce qui m’est difficile c’est le rapport avec certaines personnes à certains moments et le manque d’information.

D. 51 ans (addiction à l’alcool)

A la clinique j’ai trouvé de l’aide pour régler mes problèmes. L’atmosphère qui règne dans cet endroit m’a apporté un bien-être qui me permet aujourd’hui de faire face à mes problèmes et j’espère pouvoir atteindre le meilleur pour moi et les miens.

D. 62 ans (addiction à l’alcool)

J’ai trouvé des groupes qui m’ont bien convenu comme le groupe prévention de rechute, affirmation de soi, stress et anxiété et bien d’autres. Dès le début de mon abstinence, j’ai reçu beaucoup d’aide avec un bon accompagnement. Cela m’a permis de voir la vie autrement et surtout d’avoir de l’espoir pour le futur, de réfléchir et de reprendre soin de ma santé physique. Finalement, je ne trouve rien de difficile même si le temps du sevrage et la prise de contact avec les gens de la Clinique était un peu compliqué.

M. 46 ans (addiction à l’alcool)

Avant mon hospitalisation à la Clinique Belmont, j’ai, pendant plus de 10 ans, tenté de trouver des moyens seul pour me libérer de mes addictions. J’ai pu avancer par moment mais je retombais au final dans les mêmes comportements, ce qui engendrait un profond sentiment d’échec et de perte de confiance! Venir à la Clinique Belmont a été la meilleure décision que j’ai pu prendre pour moi. Je ne pensais pas en être capable, mais je peux aujourd’hui affirmer, qu’après trois mois d’hospitalisation, j’ai retrouvé confiance, motivation et joie de vivre… L’équipe dans son ensemble (en passant par des infirmiers, coachs, psychologues, cuisinier, femmes de ménages et bien sûr la directrice) m’ont offert un soutien au quotidien. Le suivi est excellent, les groupes enrichissants et motivants, les échanges avec les autres patients stimulants et la nourriture en prime délicieuse. J’ai trouvé ici beaucoup de ressources et de chaleur humaine avec des professionnels de grande qualité! Aujourd’hui, je continue mon suivi à l’hôpital de jour, ce qui me permet de consolider mes bases et de continuer mon développement personnel. De plus, je sais qu’à chaque instant, si je me trouve en difficulté, j’ai la possibilité de trouver du soutien ici.

Merci infiniment à ce lieu et à ces professionnels d’exister.

L. 35 ans (addiction au crack, cannabis, alcool et dépendance affective)
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FAQ

Questions fréquemment posées

Suis-je obligé(e) de participer à tous les groupes ?

Si vous êtes hospitalisé(e), oui vous devez suivre tous les groupes, c’est-à-dire le groupe du matin « humeur du jour », un deuxième groupe dans la matinée plus un groupe dans l’après-midi. Si vous êtes inscrit(e) dans le programme de jour, il faut vous présenter au groupe prescrit par votre thérapeute.

Qui va me suivre ?

Selon votre problématique, vous serez adressé(e) à l’un de nos médecins spécialistes. De plus, vous bénéficierez d’un suivi par un psychologue, un coach et l’équipe infirmière et ce, chaque semaine.

Mes proches peuvent-ils venir me voir et à partir de quand ?

Dès le premier jour, vos proches peuvent venir vous voir aux heures de visite de 16h à 17h30 en semaine et de 13h30 à 17h30 le samedi, dimanche et jours fériés.

Suis-je seul(e) en chambre ?

Nos chambres sont principalement à 2 lits, il n’y a que deux chambres à 1 lit. Celles-ci ne sont pas réservables à l’avance. L’organisation et l’attribution des chambres dépendent de l’équipe de soins.

Puis-je venir sans rendez-vous ?

Non, il est préférable de nous téléphoner afin de prendre rendez-vous.